RÉPUBLIQUE TCHEQUE

       

La République tchèque (forme longue ; en tchèque Česká republika ou Tchéquie (forme courte ; en tchèque Česko est un pays d'Europe centrale sans accès à la mer, entouré par la Pologne au nord-est, l’Allemagne au nord-ouest et à l’ouest, l’Autriche au sud et la Slovaquie au sud-est. Regroupant les régions historiques de Bohême, de Moravie, et une partie de la Silésie, la République tchèque naît formellement le 1er janvier 1969 de la fédéralisation de la Tchécoslovaquie. Elle est indépendante depuis le 1er janvier 1993 à l'occasion de la scission de la République fédérale tchèque et slovaque, dernière forme de gouvernement de la Tchécoslovaquie.

Informations brèves

Forme de l'État: République parlementaire
Président de la République: Miloš Zeman
Président du gouvernement: Andrej Babiš
Président de la Chambre des
Députés du Parlement: Radek Vondráček
Président du Sénat: Milan Štěch
Langues officielles: Tchèque
Capitale: Prague
Superficie: 79 000 km2
Les principales villes. Prague, Brno, Ostrava, Plzeň, Olomouc, Liberec
GPS:50°04' 31,937"N, 14° 26' 16,081"E

Politique

La République Tchèque (Česká Republika) est une république à caractère mixte, présidentiel et parlementaire.
Le président actuel Miloš Zeman a été élu, comme prémier président au suffrage universel direct, le 27 janvier 2013 président de la République Tchèque avec plus de 55% des suffrages.

Les dernières élections législatives en République tchèque ont eu lieu les 20 et 21 octobre 2017 et elles ont été gagnées par le parti ANO (Action des citoyens mécontents) avec près de 30% des suffrages, tandis que les partis traditionnels ont subi un important revers. Le président du parti l'ANO, Mr. Andrej Babiš, a été désigné  Premier ministre, le 6 décembre 2017, par le président de la République. Il devra cependant former un gouvernement minoritaire car la plupart des autres partis ne souhaitent pas y participer. 

La République Tchèque est membre de l'Union Européenne et de l'OTAN.

Géographie

La République Tchèque est limitée au nord-ouest par l'Allemagne, au nord-est par la Pologne, au sud par l'Autriche et au sud-est par la Slovaquie.

Entre le point culminant, le mont Snêzka à 1602 mètres, et le niveau le plus bas, à 115 mètres sur l'Elbe, le relief fait alterner plaines et paysages accidentés. La partie occidentale de la République tchèque, la Bohême, constitue une plaine entourée d’un quadrilatère de montagnes. Prague en occupe le centre la ville est drainée par l’Elbe et ses affluents, comme la Vltava. La Bohème est plus riche en basses montagnes et en plateaux que la Moravie, entourant Brno et limitée à l’est par les Carpates Blanches.

Economie

La République Tchèque a une économie très ouverte et pleinement intégrée à l'Union européenne. Près de 80% de ses échanges sont effectués avec des pays membres, notamment l'Allemagne, la Slovaquie ou encore la Pologne. La Bohème et la Moravie sont des régions fortement industrialisées, et ce depuis le début du 20ème siècle. L’expérience communiste a accentué cette industrialisation. Depuis les débuts de la transition, ce secteur d’activité est en déclin constant, au profit du secteur tertiaire qui emploie 60% de la population active en 2015.

Au cours des années 90, l’économie tchèque a connu une croissance rapide du secteur privé, qui représente aujourd’hui 80 % du PNB, alors qu’il atteignait à peine 4 % au début de la transition. Cette profonde mutation s’est traduite par une explosion du nombre de petites et moyennes entreprises, en particulier dans le secteur des services. Le secteur de la production, qui concerne principalement l'industrie automobile, représente 38% du PIB. Skoda, Toyota ou encore PSA y produisent des véhicules. La production d'énergie est également importante et permet au pays d'avoir un faible taux de dépendance énergétique (31,9% en 2015) en comparaison de la moyenne européenne, supérieure à 50%.

Les finances publiques du pays satisfont les critères européens. Deux années d'austérité en 2013 et 2014 ont permis au pays d'afficher un déficit public inférieur à 3% depuis. La dette publique est inférieure à 40% du PIB depuis 2013 et diminue de façon constante. Libellé à près de 80% en couronnes, le poids de la dette est ainsi relativement peu dépendant des risques de change.

Si la production manufacturière et les exportations sont les moteurs de la reprise de l'économie tchèque, la croissance à 4,5% en 2015 est néanmoins partiellement liée à l'absorption précipitée des fonds européens résiduels, prévus pour la période 2007-2013 et qui arrivaient à expiration. Le gouvernement a pris conscience de l'urgence d'entreprendre des réformes structurelles (réforme fiscale, réforme du système de retraite et de la sécurité sociale). Au-delà de la faiblesse des dépenses consacrées aux services d'intérêt général, la République tchèque dispose en effet d'une administration publique relativement peu efficace.

Le PIB par habitant atteint 85% de la moyenne européenne. En revanche, en termes d'espérance de vie ou d'accès à un logement confortable (nombre de pièces par personnes…) par exemple, le pays est classé dans le dernier tiers des pays de l'OCDE. Ensuite, le taux de chômage (au sens de l'OIT) est particulièrement faible (4% en 2016) du fait d'une émigration massive de la population active qui pourrait entrainer une pénurie de main d'œuvre.

Histoire

Le royaume de Bohême
  • 1355 : le roi de Bohême Charles IV est élu empereur du Saint Empire Romain Germanique. Fondé au IXème siècle, le royaume de Bohême est l’un des grands Etats de l’Occident chrétien.
  • 1526 : le royaume de Bohême tombe sous la domination des Habsbourg. Il est intégré au vaste ensemble qui deviendra l’Empire austro-hongrois.
  • 1618 : La "Défenestration de Prague" déclenche la révolte des Etats de Bohême contre la dynastie des Habsbourg. La défaite à la bataille de la Montagne Blanche (devant Prague) (1620) entraîne la réduction à l’obéissance du royaume de Bohême et le renforcement de l’autorité royale.
  • 1848 : renouveau des aspirations nationales. Les mouvements nationalistes font valoir la spécificité du peuple tchèque au sein du Royaume d’Autriche.
La Tchécoslovaquie : invasion allemande et emprise soviétique
  • 1918 : naissance, au lendemain de la Première Guerre mondiale, de la République Tchécoslovaque. Dans l'entre-deux-guerres, sous la direction de Tomáš Masaryk, la Tchécoslovaquie devient une véritable démocratie libérale et connaît un développement industriel.
  • 1938 : au terme des accords de Munich, conclus entre Hitler et les puissances d’Europe occidentale, la province germanophone des Sudètes est livrée à l’Allemagne. Les troupes allemandes envahissent le pays en 1939. La Bohême-Moravie est transformée en protectorat du Reich.
  • 1948 : la Tchécoslovaquie est rattachée au bloc soviétique à la suite du "coup de Prague" au cours duquel les communistes de Gottwald s’emparent du pouvoir.
  • 1968 : le "Printemps de Prague" revendiquant une libéralisation du régime communiste et une plus grande indépendance à l’égard de l’Union soviétique est durement réprimé par les chars russes et le réformateur Dubcek doit démissionner.

  • L'indépendance et partition de la Tchécoslovaquie
  • 1989 : la Tchécoslovaquie se détache du bloc soviétique lors de la "Révolution de velours". Elle retrouve sa pleine indépendance sous la présidence de Václav Havel.
  • 1993 : partition à l'amiable de la Tchécoslovaquie. La République tchèque et la Slovaquie suivent désormais des chemins séparés au sein de l’Europe réunifiée.
Drapeau et hymne

Le drapeau tchèque a été créé et adopté en 1920. Les couleurs rouge et blanc qui ornent le drapeau sont un héritage de la Bohème, principale région de la République Tchèque. C’est en 1848, lors des révolutions du "Printemps des peuples", que les deux bandes blanches et rouges horizontales apparaissent sur le drapeau. Le bleu sera ajouté après la seconde guerre mondiale et représente la Slovaquie. Lors de la séparation de la république thécoslovaque, en 1993, le président élu de la République tchèque Vaclav Havel conserve le drapeau, le bleu représentant désormais la région Morave.

L’hymne tchèque est intitulé « Kde domov muj » (« où est ma patrie ? »). Il a été composé par Frantisek Jan Skroup en 1834, puis adopté officiellement comme hymne national en 1918. Il est inspiré d’un passage éponyme du spectacle de théâtre populaire « Fidlovacka » (« la fête des cordonniers ») de Tyl et Skroupe, qui connait un immense succès au cours de l’année 1834. Le texte décrit un paysage pittoresque et questionne le caractère d’une nation. Très bien accueilli par le peuple, l’hymne ne sera jamais modifié.

Culture

Si nous convenons de dire que la culture est l´ensemble de moeurs qui caracterise un peuple, dont la langue, les règles matrimoniales, les rapports économiques, l'art, la science, la religion, etc., qui expriment certains aspects de la réalité physique, sociale, et plus encore, il convient de dire que la République Tchèque est un pays qui dispose d´un grand et impressionnant héritage culturel.
  • La musique
  • La musique, même la plus traditionnelle, est toujours le fruit d’un mélange. Les influences les plus anciennes renvoient à l’antiquité avec l’utilisation des modes grecs (pour les musicos : le tétracorde lydien, phrygien ou dorien) Des mélodies du Moyen-Age aux tonalités archaïques, sans accompagnement, des chants ramenés par des bergers et des brigands venus des Carpates
    Les chansons des Slaves autochtones du XVIIème et XVIIIème siècle inspirées du baroque
    Des chants hongrois (Czardas et autres) que les Tziganes ont largement diffusé au XIXème siècle
    Des chansons plus récentes venues de l‘Ouest qui ont eu tendance à simplifier les harmonies
  • La littérature
            La littérature tchèque regroupe l'ensemble des œuvres littéraires répondant à l'un des trois critères suivants :
                -    la littérature écrite par les membres de l’ethnie tchèque - c’est-à-dire non seulement écrit en tchèque mais aussi dans d'autres langues par des Tchèques, comme La                         chronique des Tchèques de Cosmas de Prague, rédigée en latin, les premiers poèmes de Karel Hynek Mácha en allemand, ou L'ignorance de Milan Kundera en                                     français;
                -    la littérature écrite en tchèque, même par des auteurs originaires d'autres ethnies (La fille de la gloire du Slovaque Ján Kollár) ;
                -    la littérature écrite sur le territoire tchèque, en toute langue, et par les membres de toute ethnie (par exemple Le Château de Kafka, en allemand).